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FABRIQUE D’OPINION

Le 1er festival de cinéma d’ATTAC AIX "La fabrique de l’opinion" du 11 au 16 juillet 2005.
Photos des annimations et liens.

"La fabrique de l’opinion"
Le festival de cinéma d’ATTAC
Cinéma Le Mazarin
6 rue Laroque.
AIX en provence
du 11 au 16 juillet 2005

Ci-dessous les rubriques animations et débats en photos.
photos : © Vincent LUCA.S

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Le festival était composé de 22 documentaires dont un en avant première,10 débats et des annimations de rue .
L’ambition de ce festival est de contribuer à rétablir le sens de l’initiative citoyenne et de susciter le débat démocratique, première condition d’une participation à la vie politique de la cité.

Quelles forces, quelles influences, quelles idéologies, quels pouvoirs contribuent à modeler notre perception du monde, et avec quels objectifs ? En d’autres termes, comment se fabrique l’opinion ?

La présence du festival a été renforcée dans le quartier par des lectures, des causeries, de la musique, du théâtre, de la danse, des performances de plasticiens, du théâtres de rue et une exposition photographique de Vincent LUCA.S sur les mouvements citoyens...

source ATTAC AIX

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Texte d’appel :
Dans un monde où la communication est omniprésente, les nombreuses sources participant à la formation des goûts, des désirs, des valeurs, des idées... sont travaillées, à des degrés divers, par les ferments néo-libéraux de l’économie actuelle largement dominée par les firmes tentaculaires qui la dirigent.

On pense d’abord aux médias de masse (radio, télévision, presse écrite...) et aux conditions dans lesquelles ceux-ci produisent l’information, c’est-à-dire ce flux de données à partir desquelles chacun est conduit à établir son jugement sur le monde.

Si le réalisme commande de chasser l’illusion de l’objectivité de l’information, il demeure impératif de s’interroger sur la manière dont elle est fabriquée, transportée, distribuée. Chacun sait que sa pseudo-neutralité est un mythe, mais encore faut-il comprendre et faire connaître avec précision les conditions dans lesquelles l’information s’élabore.

On pense également à la publicité qui envahit l’espace social et aux valeurs consuméristes qu’elle véhicule. Sa puissance façonne le regard que chacun porte sur sa vie et le sens qu’il lui donne dans un tel univers.

On pense également au devenir du débat public dans un contexte où hommes politiques et propriétaires des médias confondent souvent démocratie et démagogie, débat et propagande, dans le souci de modeler les comportements et de capter les bulletins de vote. La récente campagne référendaire en est une affligeante illustration.

La profusion des informations et la diminution du coût relatif des moyens de communication à grande échelle permettent à tout acteur, estimant avoir une information à transmettre, de le faire sans que l’on ne s’interroge plus désormais sur la légitimité de cette production d’information. Les idées transmises sont légitimées par l’existence du système de communication et non plus par le contenu même du message ou la qualité de son émetteur. L’une des conséquences de ce phénomène est que ce créent de nouveaux réseaux de diffusion et de validation de l’information qui échappent totalement aux professionnels de la profession et qui peuvent contrecarrer la prééminence des médias dominants. Mais cela peut aussi avoir pour effet la confusion entre information et communication.

Quand la communication est un spectacle mis en scène pour transformer l’opinion à partir d’éléments partiels d’une réalité complexe, l’information, quant à elle, devrait rester un effort de compréhension de cette réalité. On ne peut que constater que cette dernière emprunte de plus en plus souvent les méthodes de la communication jusqu’à se confondre avec elle.

On peut alors s’interroger sur la capacité du citoyen à discerner la part de l’imaginaire ou de l’« intox » et celle de la réalité, et donc à rester maître de son destin.

Comment se répandent les idées, les valeurs, les modes à travers le maillage de plus en plus serré des voies de communication ceinturant la planète, et ce, dans tous les domaines.

Comment chacun peut-il agir, réagir ?

Va-t-on vers l’uniformisation de la société-monde assujettie à une culture dominante ou le brassage d’idées venues de tous les horizons va-t-il ouvrir la voie à la rencontre, à la coopération et à la diversité ?

C’est de la place de l’être humain dans la société de demain dont il est question ici. Cette place lui sera-t-elle assignée par la puissance d’un discours anesthésiant émanant d’une élite, probablement transnationale, ou par une volonté démocratique de mettre au service de tous, les moyens d’une information critique capable de (re)donner aux êtres humains et à la société dont ils dépendent un sens véritable.

Un espoir demeure. L’opinion est plurielle ; elle peut refuser l’anesthésie.

Nous l’avons constaté le 29 mai .

source ATTAC AIX