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Avec Michèle Rivasi, Eva Joly, Robert Bret...
Photos : ©Vincent Lucas
Le facteurdimages dans La maison du Facteur
Artiste citoyen, photographe, journaliste.
Contact : 06 80 48 89 81
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Débat le lundi 2 novembre à MARSEILLE au Montévidéo avec :
Michèle Rivasi (députée européenne) : animation du débat
Robert Bret (ancien sénateur membre de la commission parlementaire sur les prisons ; vice-président d’une association de familles de détenus)
Christiane de Beaurepaire (chef de service d’un secteur de psychiatrie en prison, auteure de Non lieu Un psychiatre en prison)
Isabelle Pourtal (avocate, membre de l’Observatoire International des Prisons -OIP-, auteure de Le voyage immobile Incursion au coeur de l’enfermement dans la France du 21eme siècle)
Bruno Chiambretto (architecte, placé en garde à vue dans le cadre d’un comité de soutien aux accusés de Tarnac)
Une représentante du Réseau Education Sans Frontères -RESF- (des conditions d’enfermement en centre de rétention) -sous réserve-
Eva Joly (ancienne magistrate, députée européenne Europe Ecologie)
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Promise puis enterrée par Jospin, oubliée par Chirac, détruite par Sarkozy, la loi pénitentiaire votée cet automne n’est pas la grande loi attendue. Les rares avancées n’avaient pas besoin d’une loi pour être adoptées, de simples décrets suffisaient : les détenus avaient déjà le droit de téléphoner, l’encellulement individuel s’appliquait déjà en centre de détention (mais toujours pas en Maison d’Arrêts), le droit à l’exercice de culte existait déjà,... Cette loi marque surtout d’importants reculs vis à vis des attentes qu’elle avait suscitées que ce soit sur la réinsertion, le droit du travail en détention, la santé, les suicides, la libération conditionnelle, le maintien des relations familiales, le droit à la sexualité,...
Face à la surpopulation carcérale, mieux vaut faire sortir de prison les personnes qui n’ont rien à y faire (personnes souffrant de maladies mentales, courtes peines, sans-papiers) qu’en construire de nouvelles qui seront surpeuplées dès leur inauguration. La prison souffre d’une absence de moyens. Les ressources supplémentaires ne servent qu’à construire de nouvelles places, pas à améliorer le quotidien des détenus, des personnels pénitentiaires ou des travailleurs sociaux.
Les maux sont connus mais la puissance publique reste aveugle face aux suicides, à la solitude, à la violence, à l’absence de soins, d’accès au droit et de conditions de détention décentes pour les détenus. La privation de liberté et les politiques d’enfermement entraînent des dérives confinant à l’arbitraire, à l’opacité des institutions.
Nous vous invitons à un état des lieux de la politique pénitentiaire française, forteresse institutionnelle inaltérable et fidèle instrument d’une politique pénale de plus en plus répressive pratiquant de plus en plus la criminalisation de la misère et des "combattants de la liberté".
Au cour du débat une critique de la loi pénitentiaire sera développée, un panorama des politiques carcérales dans les autres pays européens sera dressé, un point sur la non-application des règles européennes dans les prisons françaises sera fait ainsi qu’un constat de la désocialisation des détenus, de leur impossible réinsertion...