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Tous les systèmes nécessaires à la vie humaines
subissent une pollution, car l’atmosphère est un ENCLOS autant que l’air un patrimoine !!
réalisation vidéo et photos © Vincent Lucas
(Le Facteur d’Images habitant Vincent LUCAS )
Artiste citoyen, photographe, journaliste.
Contact : 06 80 48 89 81
Caméra : Vincent Lucas et Charlotte Ramette
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Conférence au Parlement Européen de Strasbourg, le 15 décembre 2010. Michèle Rivasi, eurodéputée Europe Écologie, a organisé cette conférence sur l’Eau Bien commun Universel et Bien Public au Parlement européen pour sensibiliser principalement les Eurodéputés à la marchandisation de l’eau. Une action est engagée au titre des « Porteurs d’eau » à l’initiative de France Liberté. Conférence en présence de Vandana Shiva et Danielle Mitterrand, Jean-Luc Touly. Étaient présent également Jean Luc Mélanchon et José Bové.
voici la traduction transcrite de ce discours par Caroline et une amie.
Nous l’appliquerons dans un prochain temps sur la vidéo, c’est promis.
Vandana dit ../..
Tout ceci s’aggrave à cause du changement climatique car en fait le changement climatique se révèle à nous sous des formes extrêmes soit avec un manque d’eau ce qui se traduit en sécheresse soit avec un excès d’eau ce qui se traduit en inondation + cyclones & ouragans.
Danielle dit clairement : que tous les systèmes nécessaires à la vie humaines
subissent une pollution, car l’atmosphère est un ENCLOS autant que l’air un patrimoine !!
La pollution en soi est une privatisation mais les solutions offertes comme la bourse du carbone ( carbon trading) sont un vrais problème.
Je fais partie de l’équipe rédactionnelle de notre plan national …
les négociants essayent de nous faire croire que la solution serait de faire du commerce avec la pollution de l’eau et de l’air et nous avons pu voir ce que cela a donné.
La réduction de 5% de Kyoto, en termes de concentration de dioxyde de carbone, se sont transformés en 17 % à Athènes. Le commerce de la pollution ne fonctionne pas et tout ce que cela fait est de récompenser les pollueurs, de faire en sorte qu’ils trouvent d’autres façons de faire de l’argent et de ne pas respecter le climat (incivilité) ce qui par la suite entraîne la fonte des glaciers avec plus de pertes d’eau (melt of glaciers) (more loss of water). Nos rivières, qui sont alimentées par les neiges, vont se transformer en « rivières saisonnières » dans quelques temps. Les glaciers du Gange se retirent de 23 mètres par an.
Donc nous serons confrontés à une crise très sérieuse qui affectera la moitié de l’humanité, cette moitié qui dépend des glaciers de l’Himalaya et de la fonte des neiges pour l’approvisionnement en eau, non pas en 2035 mais absolument dans un futur proche.
Mais en plus de tout cela, comme les extrêmes climatiques augmentent de façon incroyable, nous sommes confrontés à une autre privatisation, qui est celle de notre biodiversité. 12 : 35
Il existe actuellement 1600 brevets dans les mains de 4 entreprises du secteur de l’industrie des biotechnologies pour toutes les cultures qui peuvent résister aux changements climatiques, à la sécheresse, aux inondations ou à la salinisation.
Ces trésors ne sont pas le résultat ou un exploit de l’ingénierie, mais ils nous ont été donnés par la nature, préservés par les fermiers et volés par les entreprises. Nous sommes confrontés à un piratage de l’eau, de l’air et de la biodiversité, qui elle pourrait nous aider à faire face aux changements climatiques et à l’augmentation de la sécurité alimentaire parce que maintenant nous avons suffisamment d’expérience qui démontre que plus l’agriculture est caractérisée par une biodiversité élevée plus elle sera productive et résistante.
La biodiversité est une solution pour combattre la faim dans le monde et le changement climatique mais ce que l ’on nous propose en guise de solutions contre la faim dans le monde et le changement climatique sont les OGM. C’est une mauvaise solution qui ne fonctionne pas et je pense que cet « enclos » (enclosure Vandana Shiva) interdépendant du patrimoine de l’environnement doit être abordé ensemble afin d’aborder aussi la défense de l’eau en tant que patrimoine de l’humanité.
Quels sont les défis auxquels nous devons faire face pour 2012 à Marseille ? Mais 2012 sera aussi l’année des 20 ans de l’après Rio.
Et lorsqu’on regarde la documentation publiée pour Rio + 20 synonyme de la « green economy » et la base de cette économie verte est la ‘(liberalisation) commodification de tout ce qui n’a pas encore été (livré au marché) commodifié. Donc nous allons assister à plus d’agressivité dans le domaine de la ( Privatisation) commodification de l’eau et de l’écosystème qui fournit l’eau pour faire du commerce avec les services écologiques
Nous allons assister à une accélération du commerce avec la pollution (a push for trade in pollution) et avec les services écologiques, qui vont être vendus au nom d’une économie verte.
Je pense que les partis écologiques et verts ont un rôle important à jouer pour définir dès maintenant le rôle de l’économie verte sur la base du patrimoine de l’humanité et qu’il y a un autre lien très important que nous devons établir 15 :15 et c’est le lien avec de nouveaux processus qui commencent de la communauté Andine à une époque où nous avons assisté au sabotage de tout le sommet climatique par l’accord de Copenhague et des traités après traités.
Et Danielle a parlé du nouveau défi de comment nous définir en tant qu’êtres humains sur la planète ?
Ceux qui ont créé toutes les crises écologiques et économiques disent que la solution est en fait ce qui en principe représente le problème et Einstein disait que « le problème ne peut pas être résolu par les cerveaux qui l’ont créé ».
Donc si on veut obtenir un changement il faut d’abord un changement du paradigme et c’est pourquoi les commodificateurs seront d’autant plus agressifs dans les années à venir et vont se servir de la crise économique et écologique pour privatiser encore plus.
Et ce qui est intéressant en venant de Bolivie et de l’Equateur est par exemple la déclaration universelle des Droits de la Mère Terre, qui a été prononcée par Evo Morales en 2010 à l’occasion de la journée mondiale sur la Mère Terre.
L’Equateur a réussi à intégrer dans sa Constitution le droit de la Nature
On m’a demandé il y quelques semaines de signer et de mener une mobilisation, sur la base de cette reconnaissance constitutionnelle des droits de la nature pour défier (sommer) BP à payer pour ses crimes contre l’eau, la mer et la nature dans le Golfe du Mexique.
Et je pense que les gens n’attendent que ça, cette nouvelle conscience, cette autre façon de penser qu’il ne les rend pas dépendants et larbins de la banque mondiale et dépendants du marché, qui n’est qu’un autre mot pour désigner la concentration du pouvoir économique
Et une vision du monde perverse qui affirme que CHAQUE CHOSE est un bien. Nous avons participé avec notre slogan « notre monde n’est pas à vendre » aux combats contre l’OMC et on le répètera encore, comme nous l’avons fait à Seattle. Mais je pense que dans les 2 ou 3 prochaines années, la voix des peuples sera confrontée à une toute petite minorité de personnes, dont les visions du monde et les « recettes » ont causé des torts aux personnes, au nord comme au sud, ainsi qu’à la nature et à la société.
Et je pense que nous devons le courage de dire qu’un autre monde est en train de naître et nous serons les sages-femmes.
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