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Les Electrons avec José Bové

Suite au lencement de l’appel Unisavecbove.org José Bové rencontre une semaine plus tard, une partie des électrons-libres à l’origine de cette pétition.

Rencontre sur le plateau du Larzac entre José Bové et une partie de la bande des élecrons-libres initiateurs de l’appel lancé sur internet le 6 janvier 2007
Montredon le 14 janvier 2007
Photos et vidéo : ©Vincent LUCAS
Montage vidéo : Christophe Gay
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texte de Nathalie Haran (un des électrons-libres) :

Dans le noir, après l’extinction des feux, quelques uns ont tenu une petite bougie allumée.

Le refus viscéral de laisser tomber. L’espoir. Le besoin d’en découdre quand même. L’impossibilité d’admettre que nous n’avions plus qu’à pleurer.

Nous nous sommes retrouvés avec nos tites chandelles sur les autoroutes de l’information. Hugo Chavez nous dit qu’elles sont empruntées par des charrettes, des piétons et de multiples individualités.

Nous nous sommes reliés. Discussions via le courrier électronique. Montage d’une liste. Puis d’une deuxième. Rédaction de l’appel. Montage du site. Lancement de l’appel.

Après un mois et demi de rencontres numériques, notre première rencontre physique sur le Larzac en compagnie de José Bové.
Et, avec nous, les premiers 10 000 signataires de la pétition. Aujourd’hui nous en sommes à 39 000.

Arrivée chez Jean Marc et Corinne

Nous venons de loin, de tous les coins de France. Et même de Suisse ! Le téléphone sonne. A l’autre bout du chemin Pierre arrive avec sa casquette et un énorme édredon blanc sous le bras. Le téléphone sonne, Richard apparaît. Il est venu en stop. Le téléphone sonne, Xavier nous dit bonjour, heureux d’être là, lui aussi. Le téléphone sonne, Vincent, Eléonore, sousmarinvert, Christian de Suisse, et Dany sont dans la pièce. Le téléphone sonne, tous les électrons libres sont là.

Vers 20h Yannis arrive avec Minga, Claude, et Rémy. Notre 1ère réunion à tous. Pour la 1ère fois, on se retrouve, sortis de nos adresses électroniques et de nos pseudos. Au dîner, délicieuse soupe aux potirons. Les plats tournent. Le CD « si j’osais José » de Gustave Parking tourne. La maison est occupée par 20 utopistes. A 10 000 il est préférable d’aller sur le Larzac. Le lendemain c’est à 12 000 personnes que nous allons rencontrer José Bové chez lui.

Déjeuner sur le plateau

Nous avons rendez-vous avec José pour boire le café vers 14h. Nous partons de Nîmes vers Montredon pour déjeuner sur l’herbe. Un vent frais, bonnets, écharpes, doudounes, panier de victuailles, la maison de José juste en face. Le soleil nous tient chaleureusement compagnie.

A l’entrée de chez José une étable pleine de biquettes. Vincent s’arrête et immortalise leurs petites frimousses. D’un commun accord avec les biquettes, nous vous transmettons leur message de bienvenue.
José.

Lui aussi avait un espoir. Et c’est nous. Il nous accueille. Tasse de café, petits gobelets de vin blanc. Plateau du Larzac à perte de vue. À l’horizon, des pierres blanches posées et chauffées au soleil. Statues de sel qui ne demandent qu’à redevenir humaines. Richard se souvient du Larzac en 2003 : trois cent mille électrons libres. Son regard reconstruit la présence de ces milliers sur le plateau désert. Ici, il y a de la place pour nous tous. Nous pouvons construire un autre monde.

Parmi nous, à l’autre bout de la planète, Evo Morales le pote à José. Remercions-le d’avoir convaincu José de se rendre disponible pour la candidature unitaire en juillet 2006.

Petit tour d’horizon. Sous le plateau du Larzac remontent à la surface toutes les luttes sociales de ces derniers temps : les Enfants de Don Quichotte, la survie de la planète, les résistances à l’ordre établi, la volonté d’être ensemble avec José Bové.

En cercle, les uns après les autres, on égraine et on sème.

Nathalie